Une dénonciation d’un comportement collectif et une invitation à réfléchir sur pourquoi on rit de certaines choses… et ce que cela dit de nous.
(Un acte de responsabilisation collective et un message de prévention émotionnelle et sociale.)
L’humour qui fait mal
J’ai vu passer cette image sur Facebook :
« Test d’amour : Enferme ta femme et ton chien dans le coffre de la voiture pendant 30 minutes. Ensuite, ouvre le coffre… devine qui est content de te voir ! »
Certains rient, d’autres partagent. Moi, j’ai senti une boule dans le ventre.
Parce que derrière ce soi-disant « humour », il y a un message dangereux : celui qui banalise l’enfermement, la peur, la violence et le contrôle. Et quand on rit. De ce genre de contenu, on nourrit sans s’en rendre compte une culture où la douleur est tournée en dérision.
Quand le rire banalise la peur
Rire est un mécanisme de défense : il permet de relâcher la tension, d’évacuer la peur. Mais il arrive que le rire serve à désensibiliser, à rendre supportable l’insupportable.
Combien de fois a-t-on entendu :
« Ce n’est qu’une blague ! »
pour justifier une remarque sexiste, humiliante ou blessante ?
C’est là que le danger s’installe : quand le rire devient un prétexte pour nier la violence. Chaque « blague » de ce genre contribue à renforcer un imaginaire collectif où l’on trouve « normal » de ridiculiser, contrôler ou punir les femmes.
Et si l’on riait de nos illusions, de nos egos, de nos peurs à guérir ?
L’humour, miroir de nos blessures
Derrière l’humour qui rabaisse, il y a souvent un besoin de pouvoir ou une blessure non reconnue. Certains rient de la souffrance des autres parce qu’ils n’ont jamais osé regarder la leur.
Mal employé, l’humour devient un mécanisme d’évitement. Plutôt que d’exprimer la douleur, on la déguise en rire. Plutôt que d’assumer sa colère, on l’habille d’ironie.
Mais la conscience, elle, ne rit pas de la peur : elle l’accueille, la comprend, puis la transforme.
L’amour ne se prouve pas par la peur
L’amour ne teste pas. Il ne contrôle pas. Il ne cherche pas à effrayer pour obtenir de l’attention.
Un véritable amour apaise, sécurise et élève. Il offre un espace où chacun peut être libre, respecté et en sécurité émotionnellement, psychologiquement et physiquement.
Alors non, enfermer quelqu’un n’a rien d’un jeu. C’est un acte de domination. Et tout ce qui cherche à faire rire de la peur contribue à perpétuer des dynamiques d’abus.
L’amour ne se prouve pas par la violence.
L’amour s’incarne dans le respect, la tendresse et la présence.
Cet article n’a pas pour but de juger qui que ce soit, mais d’amener une réflexion collective sur les messages que nous consommons et partageons, parfois sans mesurer leur portée. Mon intention n’est pas d’accuser mais d’éveiller.
Revenir à un amour conscient
Aimer en conscience, c’est refuser de rire au détriment de l’autre. C’est se demander :
« Qu’est-ce que ce rire nourrit ? La peur ou la paix ? »
En tant que coach en psychologie positive, j’enseigne aux femmes à reconnaître les micro-violences déguisées en humour, en loyauté, en « taquineries ». Parce que chaque mot, chaque geste, chaque rire influence la manière dont nous nous percevons et dont nous acceptons d’être traitées.
La paix intérieur commence quand on apprend à dire :
« Non. Ce n’est pas drôle. Et je mérite mieux. »
Transformer le malaise en conscience
La prochaine fois qu’une « blague » te met mal à l’aise, écoute ton corps. Il ne ment jamais.
Le rire qui blesse laisse un arrière-goût d’injustice. Et c’est ce signal qui t’invite à poser une limite, à t’affirmer, à choisir la lumière plutôt que le déni.
L’humour peut guérir… mais seulement quand il élève.
Rions ensemble, oui. Mais jamais au détriment de la dignité.
Appel à l’action
Si cet article t’a fait réfléchir, c’est que ta conscience s’éveille. Et si tu veux aller plus loin, apprendre à reconnaître ces dynamiques invisibles et retrouver ta paix intérieure, je t’invite à
C’est une rencontre gratuite de 30 minutes pour déposer ce que tu vis et repartir avec un premier éclairage.







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